Burn Out,Risques Psycho-Sociaux

 

 

Burn out, RPS l'inculture de l'entreprise....

Il est de nos jours difficile d'être salarié au sein d'une entreprise, l'individualisme a pris le pas sur l'humain , la politique du chiffre, le carriérisme de toutes les strates des organigrammes ou chacun veut être le Boss de l'autre afin de rejeter sur celui-ci son propre mal être, sa propre incapacité à assumer les contraintes liées à son travail. Cela nous amène à voir surgir de nouvelles pathologies professionnelles, de nouvelles formes d'absentéisme.

Nos dirigeants ,adeptes de la culture de l'entre soit, se déconnectent peu à peu des réalités du terrain et confondent salariés avec numéros d'embauche.

La non compréhension de leur environnement, les propos tenus parfois envers leurs salariés, amène la gestion des entreprises dans un retour en arrière quant aux ressources humaines, à un dictât plus proche de l'époque de ZOLA que de celle de Claude LEVY STRAUSS.

Ces dix dernières années il n'a jamais été tant question des RSP alors que le management de nos dirigeants s'engouffrait dans une vision archaïque des années 20 plus proche des gestions de type FORD que d'un management participatif à la scandinave.

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Les risques psychosociaux ou RSP kezako ?

 Prévenir le stress, le harcèlement ou les violences.

Troubles de la concentration, du sommeil, dépression... Un nombre grandissant de salariés déclarent souffrir de symptômes liés aux risques psychosociaux. Le phénomène n'épargne aucun secteur d'activité. Les RPS sont nocifs pour les salariés mais également pour l'entreprise (absentéisme, turnover, ambiance de travail...). Il est possible de les prévenir. Suite aux mutations du monde du travail telles que la complexité grandissante des tâches, la suppression de temps morts, l'individualisation ou les exigences accrues de la clientèle, les risques psychosociaux sont en plein développement. Ainsi, 20 % des salariés européens estiment que leur santé est affectée par des problèmes de stress au travail.

Les risques psychosociaux regroupent :

le stress au travail, les violences internes (commises au sein de l'entreprise par des salariés : conflit, brimades, harcèlement moral, ...), les violences externes (commises sur des salariés par des personnes externes à l'entreprise), l'épuisement professionnel (ou burn-out), les formes de mal-être, de souffrance, de malaise ressenties par les salariés.

Ces risques, ont souvent des causes communes : Charge de travail, manque de clarté dans le partage des tâches, intensification du travail, organisation du travail, mode de management... Mais ces risques ont également des spécificités qu'il convient de prendre en compte dans un objectif de prévention.

Des risques difficiles à appréhender

Les acteurs de l'entreprise se sentent souvent démunis pour lutter contre les RPS. Car face à une même situation de travail « stressante » ou tendue, les salariés peuvent réagir différemment. Résultat : les actions de prévention menées sont trop souvent uniquement centrées sur les salariés. Or, pour supprimer ou réduire les effets du stress et des violences, il convient de prendre en compte les sources de risques dans l'organisation et l'environnement du travail de l'entreprise.

Une prévention nécessaire

Les risques psychosociaux doivent être gérés au même titre que les autres risques professionnels. Comme l'impose la réglementation, il est nécessaire de les évaluer, de planifier des mesures adaptées et de donner la priorité aux mesures susceptibles d'éviter les risques le plus en amont possible.

Sachant cela, on peut prétendre à une analyse comportementale de ces dirigeants, à une vision et une approche plus pragmatique comme l'a fait dans un article une criminologue reconnue dont je vous livre ici un extrait à méditer dont vous pourrait lire l'intégralité sur son blog :

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« Les chemins qui mènent au pouvoir sont variés comme  les personnalités qui ont cette puissance.  Ces  dernières années, dans le monde de l'entreprise, on observe un véritable changement en matière de recrutement.

Autrefois, le cadre commençait son travail en bas de l'échelle et montait les échelons au fil des années. Il passait une bonne partie de sa vie, voire sa vie toute entière, dans la même société, ce qui permettait à son équipe de bien connaître ses différents traits de caractère.

Aujourd'hui, les environnements professionnels de  plus en plus compétitifs et la mobilité des cadres restant moins longtemps dans un poste, offrent une véritable aubaine aux  personnalités psychopathes qui peuvent mieux se faufiler dans ce contexte plus concurrentiel et sous pression.

Qui est le psychopathe ?

Qui dit « psychopathe » pense bien souvent « tueur en série » ou « criminel », ce profil ne  nous intéresse pas ici. Nous nous centrons  sur le psychopathe en costume trois pièces, pas du tout un monstre sanguinaire mais u  cadre qui su parfaitement évoluer dans ce milieu de compétition et se faire une place souvent de choix dans l'entreprise.  

La psychopathie dénote un état mental pathologique, une problématique surtout caractérielle concernant notamment l'affect et l'ego.

Il y a quelques années en arrière, ce type de personnalité avait du mal à s'intégrer professionnellement, sa  froideur et son égocentrisme ne correspondaient pas aux valeurs de l'époque.

Aujourd'hui,  estime de soi et manipulation sont souvent des atouts au sein d'une grande structure. Déceler un psychopathe est difficile. La psychopathie est malgré tout repérable par des traits de caractère généraux  identifiés chez des psychopathes en cols blancs.

Le psychopathe en col blanc

A priori le psychopathe en col blanc n'éprouve pas d'empathie et ne ressente pas les émotions émanant des autres ni de lui-même. Il a du mal à entretenir des relations stables avec son entourage.

Il a également une très haute estime de sa personne, sûr de lui  en permanence, il  manie avec aisance l'art de la manipulation et du mensonge. Avec un  véritable talent oratoire,  cela vous donne un profil charismatique qui intéresse les grands patrons pour des postes où s'imposent des décisions délicates.  

Le psychopathe excelle dans les domaines où l'absence de moralité est un « atout ». Incapable de ressentir des émotions, il perçoit à merveille les personnalités malléables et fragiles,  les collaborateurs vulnérables, il se montre attentifs à ce qu'ils sont et peut même feindre des émotions afin de mieux les manipuler.  Il se concentre sur une attitude, une façon de parler ou de regarder.

Son intérêt  pour les autres s'apparente à de l'égoïsme et à de l'arrivisme. Seuls comptent ses propres besoins. Lorsque le piège se referme, il est généralement trop tard car il est très compliqué de se débarrasser d'une telle emprise.

A l'inverse,  il perçoit un collaborateur  difficilement manipulable  comme une personne hostile, se  met souvent en colère sans raison apparente et le malmène pour soulager cette frustration qui l'empêche d'avoir une parfaite mainmise sur lui.

Se protéger du comportement psychopathe dans le travail

Dans l'entreprise, le psychopathe non violent peut être un collaborateur ou bien encore un supérieur. Généralement, il y a une « admiration » mêlée à un malaise souvent non identifiable.

A partir de là, il est important de ne pas confondre « respect » et « crainte ». Voici quelques astuces pour se protéger d'un comportement psychopathe :  ne pas rentrer dans son jeu : ne répondez pas aux défis qu'il vous lance.

C'est sa façon de rabaisser l'autre. Se tenir éloigné de lui : ne pas le voir en dehors du bureau, éviter les déjeuners seul à seul avec lui.

Tout ce qui n'est pas d'ordre professionnel doit être évité. Repérez les flatteries répétées : les compliments sont une bonne chose, mais chez le psychopathe ils sont source de manipulation. Ne répondez pas à ses éloges et n'en soyez pas touchés.

Il constatera votre réaction, vous trouvera probablement hostile mais cela vous évitera de tomber dans sa toile. Si il s'agit de votre employeur, répondez par un sourire rapide, oubliez ses louanges et passez à autre chose.

Le psychopathe à cravate : un danger pour l'humanité ?

Dans la finance, dans le business, ou en politique, les psychopathes atteignent les postes à responsabilité grâce à leur observation, leur intelligence, leur capacité de simulation et  leur charisme.

Sans émotions ni culpabilité,  indifférents aux  besoins des autres, ils prennent des risques inconsidérés pour satisfaire leurs motivations personnelles.  

Le monde de la finance, des banques  et des grandes entreprises, sans ces profils dangereux, aurait-il  conduit notre  économie dans la crise économique,  financière,  politique et morale que traversent notre pays, l'Europe et le le monde ? Une question qui mérite réflexion.

Article écrit par  Sylvia Bréger Directrice Criminologue - Correspondante scientifique de la Gendarmerie Nationale  www.criminonet.com

Vous me direz : « mais pourquoi un tel article? sur un tel sujet ? qu'a t il de commun avec les orientations de l'Association AMI ? »

Bien justement, le manque de culture, le manque d'information, le manque de savoir, empêche l'individu d'appréhender de manière objective et concrète son présent, de se rebeller, de dire stop, et plus simplement de se défendre.

La CGT/PDCH sert aussi au travers des différentes cultures de remettre l'humain au centre du débat et d'aider de manière pragmatique les acteurs sociaux et entrepreneuriaux en leur faisant accepter les différences de chacun.

Enfin voilà aussi et à titre d'information un petit memento bon à savoir si vous êtes victime d'un psychopathe en col blanc ou êtes « harcelé ».

Pour tout complément d'information, veuillez suivre le lien si dessous.

https://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F2354.xhtml

 

Où trouve-t-on le plus de psychopathes? Dans les hôpitaux psychiatriques ou dans les conseils d'administration des entreprises?

                           
 

The Silence of the Lambs, Jonathan Demme, 1991

Les caractéristiques d'une personnalité psychopathe se rencontrent beaucoup plus fréquemment dans le monde des affaires que parmi les tueurs en série.

Dans son livre, The Wisdom of Psychopaths: What Saints, Spies, and Serial Killers Can Teach Us About Success, Kevin Dutton évoque une étude menée par Belinda Board et Katarina Fritzon de l'Université du Surrey pour déterminer ce qui faisait que certains profils psychologiques se retrouvaient finalement plus souvent dans les bureaux que dans les hôpitaux psychiatriques ou dans les prisons.

 

Elles séparèrent les participants de leur étude en 3 groupes : les patrons, les patients d' hôpitaux psychiatriques et les criminels internés, qui pouvaient être d'authentiques psychopathes, ou des malades souffrant d'autres pathologies psychiatriques, et elles ont comparé comment ils répondaient à un test de profil psychologique.

Leur analyse révèle qu'un certain nombre de caractéristiques propres à la personnalité de psychopathe - le charme superficiel, l'égocentricité, la force de persuasion, le manque d'empathie, l'indépendance, et l'obstination - étaient plus répandues parmi les managers que parmi les authentiques criminels psychopathes.

 La principale différence entre les managers et les tueurs étant que chez ces derniers, certains aspects du syndrome, et notamment les caractéristiques les plus antisociales (la propension à enfreindre la loi, l'agression physique, et l'impulsivité) étaient plus marquées.

Les sociétés offrent de l'argent, du pouvoir, un statut et le contrôle, des attributs qui attirent les psychopathes candidats aux postes de managers.

Comment expliquer cependant que le commun des mortels ne s'aperçoive pas de ces facettes déplaisantes de leur personnalité ? Parce que ces caractéristiques sont déguisées sous des vocables différents :

  • Le charme superficiel devient le charisme ;
  • Le délire de la grandeur devient la confiance en soi ;
  • La manipulation devient l'habileté à influencer ;
  • La propension à la tromperie devient la capacité de persuasion ;
  • La capacité à affabuler devient la pensée visionnaire ;
  • L'impulsivité devient l'acceptation de la prise de risques ;
  • La recherche de sensations fortes devient l'orientation à l'action
  • Le manque d'empathie devient la capacité à prendre des décisions difficiles.

En somme, une normalisation du profil du psychopathe qui aboutit au fait que la fonction de CEO (ou PDG) est la profession où l'on rencontre le plus de psychopathes.

 


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